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Je l'ai appelé méthode individuelle car elle s'adapte bien au cas par cas (ruche par ruche).

Pour commencer je dirais que pour réaliser un essaim artificiel il faut bien assimiler ce dont nous avons besoin : des abeilles (c'est une évidence), des cadres avec du couvain, des réserves et la possibilité pour la "division" d'avoir une nouvelle reine (élevage naturel, introduction d'une cellule royale, introduction d'une reine en cage) ; tout cela à peu près en équilibre et dans une nouvelle "boîte" bien évidemment.

Au printemps, prenons l'exemple d'une ruche très forte (si je ne fais rien, elle va essaimer c'est sûr...) :

Devant cette ruche je pose une ruchette 6 cadres, fermée, garnie de deux cadres construits et d'un cadre de réserves de miel. Je préfère toujours travailler en hauteur : c'est le pourquoi du support sous la ruchette.




Je retire les hausses de la ruche.































Je retire le nourrisseur double-cadre.


















J'inspecte un cadre de rive pourvu de provisions et m'assure que la reine n'est pas présente (dans le cas contraire je la remettrai plus tard dans sa ruche).














Je place donc le cadre avec ses abeilles désormais orphelines dans ma ruchette.















Puis je cherche un prochain cadre : de couvain cette fois-ci. Je l'inspecte à la recherche de la reine...














et le place avec ses abeilles dans la ruchette.

















Idem pour le troisième cadre (deuxième de couvain).
















Dans mon exemple j'ai positionné une cellule royale mûre protégée avec du papier aluminium (sauf le dessous bien évidemment...).









Après inspection d'un autre cadre, j'en ai secoué les abeilles dans la ruchette pour faire bonne mesure. Je ne cherche pas plus avant dans la ruche.

Je complète la ruche avec trois cadres gaufrés.





Je recouvre la ruchette orpheline.











Je reconstitue la ruche qui n'a désormais plus besoin que d'une seule hausse.













La ruchette orpheline sera déplacée dans un emplacement distant de plusieurs kilomètres, à l'ombre de préférence (elle est munie d'un fond grillagé). Elle sera ouverte au petit matin après deux nuits de claustration (juste un peu, sur 2 centimètres, un réducteur limitant le trou de vol).












Opération terminée, quelques minutes ont suffi et voilà une ruche qui n'essaimera pas (naturellement) désormais et pour cause : elle vient de le faire artificiellement.

Pour finir disons qu'il m'arrive d'embarquer la reine ; mais ayant acquis l'habitude pour les rechercher, il s'agit d'un petit pourcentage et après tout ce n'est pas si grave, la ruchette est pourvue d'une reine en ponte, la ruche est orpheline et va se mettre à élever une nouvelle reine. La situation est bien moins catastrophique qu'en cas d'essaimage avec perte de l'essaim au diable vauvert.



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