> travaux apicoles > lutte contre la varroase > la varroase
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 Abeille fortement parasitée : ses ailes sont atrophiées et ses chances de survie sont compromises. (Exceptionnel actuellement).  Feuille de papier enduite de graisse (lange) en vue de réaliser un comptage des chutes de varroas.  Après 48 heures, retrait du lange, ici plusieurs centaines de varroas sont présents. |
La varroase est une parasitose du couvain et de l'abeille adulte. Elle peut être la cause d'affaiblissements de colonies. Les apiculteurs, bien conscients de l'importance du suivi des pathologies, sont aujourd'hui très vigilants dans la conduite de leur cheptel apiaire. Maitrisé, cet élément n'est donc pas la cause des difficultés apicoles actuelles. Il est très important de faire chuter le nombre de varroas présents dans les ruches après la belle saison. Vers la fin de l'été, après la dernière récolte et en dehors de la présence de hausses, nous utilisons sur ordonnance un médicament vétérinaire qui tuera la plupart des acariens. Toujours à la recherche de solutions plus satisfaisantes, nous essayons d'autres traitements comme le thymol ou l'acide oxalique. Aucun n'a été retenu pour le moment. Dans nos essais, les résultats de ces traitements se sont révélés très inégaux et non reproductibles. A ce jour aucune technique ne permet de faire chuter le nombre de varroas à zéro dans les colonies (impossible de les éradiquer). Il faut donc comprendre qu'il s'agit de mettre en place un processus de régulation du parasite, il est présent dans nos colonies et il y restera. Autre idée : la division de colonies qui répartit mathématiquement le nombre de varroas en autant de colonies produites ; ou encore le renouvellement des reines au moyen de cellules royales qui oblige à une coupure dans le cycle de couvain annuel. Et surtout on constate à l'automne que certaines colonies ont beaucoup moins de varroas que l'ensemble du cheptel. Reste à comprendre pourquoi et à reproduire ces caractéristiques dans la descendance, par sélection, pas évident du tout ! Quel que soit le moyen utilisé, il faut toujours s'assurer en fin d'automne que les colonies ne redémarreront pas la nouvelle saison d'élevage avec un nombre de varroas trop important (maximum 50). Pour ce faire, nous réalisons systématiquement des comptages sur une fraction du cheptel, en positionnant des langes graissés (pour retenir tous les éléments qui chutent de la grappe). 48 heures après l'application d'un produit acaricide, les varroas morts sont comptés. On peut ainsi aisément s'assurer du bon état sanitaire des colonies et mesurer l'impact des différents protocoles. Ils n'étaient pas là au tout début de ma carrière d'apiculteur... |