Les ruches sont réparties dans l'ensemble du verger. On peut se rendre compte de la qualité de la fécondation d'une pomme en la tranchant en deux parties (à l'horizontale). On doit y voir de gros pépins (donc fécondés), bien répartis (en forme d'étoile), sans pépins chétifs. Sur cette photo on voit bien des pépins atrophiés et en conséquence une pomme ovale, déformée. Après la fécondation des fleurs, l'ensemble du verger est recouvert d'un filet paragrêle qui protègera les fruits en cas d'intempérie destructrice. L'important n'est pas tant de mettre beaucoup de ruches, mais plutôt d'avoir un nombre suffisant de butineuses. Une présence de l'abeille souvent discrète mais continuelle, saurez-vous la repérer ? |
Même si aujourd'hui nous pratiquons beaucoup moins cette activité, notamment pour des raisons de rentabilité (frais de déplacements, de personnel,...) et de pénibilité, nous assurons toujours auprès d'arboriculteurs le positionnement de ruches à proximité de leurs vergers de pommiers ou de poiriers. Nos abeilles butinent essentiellement du pollen et fort peu de nectar sur ces fleurs, il n'y a donc pas lieu de récolter du miel de pommier, aussi cette transhumance est-elle réalisée moyennant rémunération. Pour produire une belle pomme il faut que la fleur soit correctement fécondée. Elle le sera à condition que le stigmate reçoive des centaines de grains de pollen, plusieurs visites d'abeille seront nécessaires pour cela. Différentes variétés de pommiers sont savamment plantées dans le verger en fonction des compatibilités de fécondation (on aperçoit tout à gauche un arbre en fleur, fournisseur de pollen). Si l'on considère une belle journée de printemps, avec 20000 butineuses (par colonie) qui pollinisent chacune 250 fleurs, cela nous donne un potentiel de 5 millions de fleurs fécondées... par jour... par colonie... |