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On aperçoit les rangs "mâles" (moins hauts que les femelles)


Capitule de rang "mâle".


Capitule de rang "femelle".


Vers la fin de floraison.


Nos essaims pourvus de jeunes reines de l'année se sont fort bien développés.


Une grille à reine est posée sur le corps, les abeilles achèveront de construire les cadres de corps avant d'investir la hausse.


Une hausse est positionnée sur la grille à reine.


La floraison terminée, l'agriculteur détruit les rangs de mâles pour ne pas polluer la future récolte des semences.


Voilà un capitule de tournesol correctement fécondé.




L’été nous transhumons des colonies d’abeilles vers les champs de tournesols semences ; il s’agit de tournesols qui vont fournir la graine pour les champs en culture traditionnelle (l’année suivante).

Ces champs ont ceci de particulier qu’ils sont composés d’une alternance de rangs « mâles » et « femelles ». Cela va permettre le croisement des deux variétés, en vue de produire des graines hybrides qui donneront, à leur tour, des plants de tournesol très performants, avec une production importante de graines de qualité.

 




Je crois comprendre que les rangs « mâles », qui ne seront pas récoltés, sont en définitive des plants hermaphrodites. Comme ils sont broyés avant la récolte du champ, leurs graines sont détruites (elles n’auraient pas eu de valeur sur le plan génétique). Ces tournesols sont là pour assurer la mise à disposition d’un pollen génétiquement déterminé. (Rien à voir avec les OGM !)

 






Pour les plants « femelle », on voit que le capitule ne porte pas d’étamines ; donc, le pollen qui féconde ces fleurons doit provenir obligatoirement des rangs « mâles ». Je ne sais pas s’il s’agit de plants monoïques ou si c’est la sélection qui a permis une atrophie des étamines.

Nos abeilles ont un rôle déterminant dans le transport du pollen. J’ai compris, tout récemment, qu’en définitive ce sont les butineuses qui collectent le nectar (et non celles qui collectent le pollen), qui assurent le mieux la fécondation.

Dans les champs, les rangs « femelles » ne proposent pas de pollen, ils ne sont donc pas visités par les abeilles en quête de ce produit. De plus, c’est en enfonçant son corps au plus profond des fleurons, à la recherche du nectar, que l’abeille va frôler le stigmate et déposer le précieux pollen qu’elle a sur ses poils.



Ainsi, ce sont les colonies à la recherche de nectar qui assureront le mieux la fécondation du tournesol semences. Malgré tout, il me semble difficile de créer artificiellement un « non-besoin » de pollen. Encore faut-il que les capitules « mâles » et «femelles » offrent du nectar en abondance ! C’est peut-être là une explication aux difficultés actuelles de nouaison (nouure, si, si, ça existe !) des tournesols, car depuis quelques années on constate que nos ruchers ne prospèrent guère aux abords de ces magnifiques champs fleuris.



Pour moi, les abeilles et les fleurs « communiquent » entre elles, en quelque sorte ; il serait bon que les apiculteurs et ceux qui cultivent les fleurs s’en inspirent.







L'été 2011, la collecte de nectar a été intense, nous avons donc décidé de poser des hausses sur les colonies les plus fortes afin de leur assurer un volume suffisant pour le stockage des provisions. Ceci permet de limiter le phénomène dit de "blocage de ponte", les butineuses ayant tendance dans ce cas à garnir de nectar les cellules au centre de la ruche (qui devraient normalement contenir du couvain). Avec un important blocage de ponte, la colonie n'est pas toujours dans les meilleures conditions pour "reconstituer" son stock d'abeilles afin de passer l'hiver sans encombre (la reine n'a dans ce cas plus de place pour pondre).

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