Une fois les feuilles tombées, durant l'automne 2012 et l'hiver qui a suivi nous avons pu découvrir des quantités de nids de frelons Asiatiques perchés vers la cime des arbres... Trop tard bien entendu pour réaliser une intervention de destruction efficace. Les fondatrices sont parties depuis belle lurette. Et de toute façon nombre d'entre eux étaient hors de portée des nacelles dont les collectivités disposent. Souvent discret ce frelon : dans ce frêne du jardin publique des Herbiers personne ne l'a remarqué durant la belle saison, les amoureux du banc public n'ont pas été importunés non plus. Pour tenter de limiter le nombre d'interventions de destruction de nids de frelons il a été décidé la mise en place d'une opération de piégeage (printemps 2013). Des pièges sophistiqués (made in USA) ont été distribués à des volontaires. L'attractivité devait être assurée par des phéromones livrées avec les pièges. Cela a permis la capture de quelques fondatrices. En parallèle, des pièges pourvus d'un appât de bière brune se sont révélés particulièrement attractifs (jusqu'à 15 fondatrices dans un piège, oui, oui de grosses fondatrices !). D'ailleurs dès lors que dans les pièges USA l'appât a été remplacé par de la bière brune ils se sont mis eux aussi à piéger plus efficacement. Un autre élément qui s'est révélé déterminant dans le développement du frelon cette année c'est la météo calamiteuse que nous avons connue durant les mois de mars, avril, mai. Les nids découverts étaient nettement plus modestes que les années précédentes. Ceci dit le frelon s'est bien maintenu dans son territoire et la prédation a commencé dans les ruchers vers le mois d'août. Damned ! il est résistant le bougre... J'écris ces dernières lignes début novembre 2013 et aujourd'hui, 4 ans après l'invasion de notre territoire par le frelon Asiatique il me suffit d'attendre 10 minutes dans n'importe lequel de mes ruchers pour voir une de mes chères abeilles emportée dans les airs par un de ces " loups volants ". Pour être tout à fait franc je ne sais pas si la lutte engagée n'est pas veine, j'ai un peu l'impression d'être face au mythe de Sisyphe. |