Voici un ensemble d'indices qui peut permettre de soupçonner la présence d'une miellée... Tout d'abord l'observation "au trou de vol" : En pleine journée, une activité intense et l'absence de gardiennes à l'entrée des ruches. Après plusieurs jours d'activité, certaines entrées peuvent être comme "poncées" par le frottement à répétition des abeilles (véridique !). Quand l'espace de stockage vient à manquer, une partie de la colonie peut s'agglutiner à l'extérieur, les abeilles font la "barbe". Le phénomène est accentué par temps de forte chaleur. Dans le cas d'une miellée avec apport massif de pollen comme le saule ou le tournesol, les planches de vol sont badigeonnées de poudre colorée. Au petit matin on peut voir l'effet produit par l'évacuation de l'humidité contenue dans le nectar (du fait des ventileuses). Des gouttelettes se condensent sur la planche d'envol. Parfois en situation de grande chaleur nocturne, c'est un assèchement de la planche d'envol que l'on observe. A ce stade, il y a déjà eu une miellée, c'est une évidence... L'étirement des cires gaufrées offre un autre indice. Il est facile de mettre en évidence la présence de nectar dans les rayons, il suffit de les secouer à l'horizontale (à consommer avec modération). L'espace entre les différents éléments constituant la ruche est mis à profit pour réaliser des constructions plus ou moins artistiques. Mais surtout, moi je suis sûr qu'il y a eu une miellée lorsque l'on est obligé de grimper sur un support pour faire la récolte (re-véridique !). En roulant à proximité des champs mellifères, on observe parfois les traces des gouttes de nectar que les abeilles ont laissées sur les pare-brises au moment de l'impact (Je sais...tragique). Ces gouttes ne s'évaporent pas. Bien d'autres indices doivent exister comme la présence d'une odeur de nectar caractéristique comme dans le cas du châtaignier... |