On peut observer ceci :

- il s'agit d'un phénomène collectif, de nombreuses abeilles y participent.

- il ne s'agit pas d'une barbe d'abeille créée par la chaleur.
- les abeilles ne ventilent pas.
- les abeilles ne battent pas le rappel.

- nous sommes plutôt en période de fin miellée.
- le phénomène s'observe généralement le matin avant la reprise de l'activité par les butineuses.

- en principe l'observation peut avoir lieu aux mois de mai/juin/juillet.

- souvent dans un rucher une seule colonie est impliquée.
- l'observation peut avoir lieu plusieurs jours de suite.
- aucune abeille n'a de pelote de pollen.
- la ruche concernée ne présente pas de troubles particuliers lorsqu'on la visite. Pas de pathologie, pas d'intoxication, pas de mortalité, souvent c'est une belle colonie.

- Les abeilles se répartissent sur les surfaces verticales et horizontales à l'entrée de la colonie.

- Sur les surfaces verticales elles se positionnent toujours la tête en bas, pratiquement alignées, à égale distance et bien parallèles.

- Des abeilles de tout âge peuvent participer.
- Toutes les races de Mellifera sont concernées.
- On a le même type d'observation dans d'autres régions du globe

- Globalement on peut observer comme une drôle de gymnastique, une sorte de danse (le tchatchatcha...).

- Un coup de fumée suffit pour désorganiser la chorégraphie.

























De face, au ralenti on observe :



bien campée sur ses pattes postérieures et médianes...









... l'abeille palpe la surface avec ses antennes...








... et réalise des va et vient avec ses pattes antérieures (un peu comme un taureau qui s'apprête à charger).





elle utilise dans le même temps ses mandibules pour "saisir" (?)  quelque chose.










l'action se reproduit de manière rapide et cyclique.














































































De profil, au ralenti on observe :


l'abeille conserve sa stabilité par ses appuis des quatre pattes arrières.








elle "balaie" la surface située devant elle avec ses antennes, ses pattes antérieures et ses mandibules (le probosis n'est pas utilisé).



























l'abeille se ramasse sur elle même.



































- Ma théorie : après une journée de collecte de nectar les parois situées devant la colonie sont chargées en esters volatils (qui ressortent de l'intérieur de la ruche), en microparticules (grains de pollen déposés la veille par les butineuses) et peut-être en phéromones (utilisées par les butineuses pour marquer les fleurs). Certaines colonies semblent irrésistiblement attirées par ce cocktail et s'ensuit cette collecte collective si particulière. Je n'en ai jamais entendu parler dans la littérature, à confirmer toutefois !


Le terme Anglo-saxon : "Washboarding" est désormais le plus couramment utilisé pour nommer ce comportement observé par de nombreuses personnes. Il fait référence à un modèle de planche servant à laver le linge (Washboard), munie de rainures telle une tôle ondulée, elle produit des vibrations saccadées lorsqu'on la frotte. Il semblerait que le phénomène soit lié au "désœuvrement" faisant suite à l'arrêt d'une miellée... mais ce n'est encore qu'une théorie, cela reste une énigme, je vous l'avais bien dit !