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Les marins ont leurs nœuds et les apiculteurs aussi...
Voilà le nœud que les apiculteurs ont utilisé pendant des décennies pour maintenir leurs chargements de ruches ou de hausses sur les plateaux de leurs véhicules... jusqu'à ce que la "génération sangles" ne vienne sonner le glas de cette ancienne pratique. Pour ceux qui voudraient conserver cette tradition, je vous explique dans le menu détail le tour de main.
Le cordage qui convient le mieux pour cet usage peut être trouvé dans tout bon magasin de bricolage, il s'agit de drisse en polypropylène d'environ 1 cm de diamètre.




En gros plan on peut voir la manipulation à effectuer sur le cordage.







Le "nœud de l'affaire" consiste à passer une boucle dans un tour de corde.

















Important : repérez bien le côté du tour de corde par lequel on insère la boucle.





















A ce stade, on peut tirer sur la drisse aussi fort que l'on veut, le nœud tiendra sans problème (ce qui est toujours surprenant...) et le cordage sera au final extrêmement tendu. Le nœud de l'apiculteur agit en définitive un peu comme une poulie.
















Au Canada les plateaux étaient pourvus de chaque côté à intervalles réguliers de crochets fabriqués à partir de maillons de chaînes (coupés en deux) et soudés sur les longerons métalliques.


Le bout dormant du cordage peut être préparé avec un gros nœud simple comme ici, ou bien avec une boucle nouée.








Principe pour réaliser la fixation d'une pile (de hausses par exemple) sur un plateau.


Passer le bout dormant de la drisse dans un crochet en face du chargement.






La drisse est posée au dessus de la pile de hausses à maintenir, la faire glisser dans le crochet correspondant.






Présenter le bout libre en travers, à quelque distance du crochet.







D'une main former une boucle.




Faire un tour de corde de l'autre main.







Insérer la boucle dans le tour de corde.







Commencer à tirer sur le brin libre.






Poursuivre la tension.









On peut lâcher le nœud.











Tirer sur la corde "à donf", passer le bout libre dans le crochet.



Réaliser un arrêt avec le bout libre au moyen d'un ou deux nœuds simples.


Le tout prend environ 20 secondes, avec un minimum de pratique on a en effet plus besoin de réfléchir au "comment qu'on fait ?"




Tous les chargements - certains étaient véritablement impressionnants - étaient maintenus au moyen de ce fameux nœud de l'apiculteur.


On pourrait d'ailleurs s'étonner que la technique de ce nœud ne soit pas enseignée dans les écoles de formation en apiculture... pour obtenir son permis bateau il est obligatoire d'apprendre certains nœuds marins de base !










Pour finir, il est possible de réaliser un double nœud de l'apiculteur... alors là ça serre à mort.




Au début c'est idem que le nœud simple, toutefois commencer impérativement le plus haut possible.





















On tire un peu le premier nœud.




On passe le bout libre dans le crochet.





Et avec ce bout libre on fait à nouveau un nœud de l'apiculteur (sur le dernier brin) réalisé le plus haut possible.
















On tire et on peut constater que le bout libre réalise une traction très puissante sur l'ensemble. Le nœud de l'apiculteur s'apparente à un palan à une poulie, le double nœud à un jeu de deux poulies...



Repasser le bout libre dans le crochet.














Réaliser un arrêt du bout libre au moyen de nœuds simples.




Le double nœud de l'apiculteur peut d'ailleurs fort bien servir pour le déplacement vertical comme horizontal de charges lourdes.



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