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Les abeilles "s'intéressent" toujours au pollen en pelote mis à leur disposition au dessus des cadres (au dessus de la grappe). Toutefois, nos observations nous portent à croire que ce  mode de distribution est très peu efficace. Les abeilles semblent plutôt considérer les pelotes comme des déchets à évacuer...


Des abeilles récupèrent du pollen mis à disposition à l'extérieur, près du rucher, elles y parviennent d'ailleurs plus aisément lorsqu'il est sous forme de poudre. On observe ce phénomène en situation de carence en pollen (issu des fleurs).



4 juillet


5 juillet


6 juillet


9 juillet



13 juillet



19 juillet






Le pollen étant pour l'essentiel constitué de protéines, celui-ci est utilisé dans la nourriture servie aux larves ; je pense également que les abeilles nourrices doivent en consommer afin d'être capables de produire, grâce à leurs glandes pharyngiennes, de la gelée royale.


Il y a sûrement des progrès à faire pour s'assurer que nos ruches aient à leur disposition le pollen qui leur est nécessaire. Nb : De mon point de vue, l'idéal étant qu'elles collectent ce pollen dans leur environnement...

Je sais que certains apiculteurs utilisent avec succès des compléments alimentaires réalisés avec du pollen et du sucre glace. On peut aussi faire butiner les abeilles sur du pollen réduit en poudre.
Un très bon apiculteur me confiait récemment : "Il semble bien que le meilleur substitut du pollen soit encore... le pollen ! ".




































Observation d'un apport de pâte protéinée (Beepro, 450 grammes, 12 pour 100 de protéines d'origine végétale) en situation d'abondance de pollen à butiner*, les châtaigniers sont en fleurs, que va faire cette colonie ?

Le 4 juillet un pain de protéines est placé sur une colonie (8 cadres de couvain).












Le pain est (déjà) perforé d'un côté pour permettre un amorçage de la prise.















Le pain est positionné directement sur les cadres, au centre de la colonie.
















J+1, les abeilles ont commencé à grignoter le pain (papier et pâte) au droit des inter-cadres.



































J+2, on peut estimer à environ 10 pour 100 la diminution journalière du pain protéiné.

















J+5, le pain est largement grignoté par les côtés.


































J+9, il ne reste presque plus rien du pain protéiné (nb la journée a été très pluvieuse, les abeilles ne sont pas sorties, cela a pu avoir une influence sur la destruction du pain. Un autre pain est aussitôt repositionné sur cette colonie.











Quelques remarques :

  - le pain est probablement plus ou moins rapidement grignoté en fonction : de la puissance de la colonie, de la saison (des ressources extérieures), du climat. Il y aurait lieu de refaire d'autres observations.

  - On observe sur la planche d'envol quantité de petits débris provenant du papier qui enveloppe le pain.

  -  On observe également sur la planche d'envol quantité de petits débris marron... qui sont en fait de la pâte protéinée et là on peut se demander si les abeilles consomment correctement cette pâte ?? N'ont-elles pas évalué en partie cet apport exogène comme une sorte de "déchet" à évacuer ??
Nb : Les abeilles ont tendance à détruire systématiquement les matériaux tendres posés au-dessus de leur grappe (Il est facile de réaliser un test avec un morceau de carton).








  -  On n'observe dans les cellules aucun stockage de même coloration que la pâte protéinée.














  -  La colonie a collecté une quantité considérable de pollen de châtaignier, il est emmagasiné dans de nombreux cadres (probablement plus de 2 Kilos).



















La consommation du deuxième pain s'est poursuivie dans les mêmes proportions : 6 jours après sa pose, on peut estimer à 6/10ème la diminution de son volume. Nb : cette colonie continue à collecter du pollen.






















* cette expérience a pour but d'observer si l'on peut influer sur la collecte de pollen par la colonie, elle n'aurait normalement (bien évidemment) dans cette situation aucun besoin d'apport artificiel de protéines.

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