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Réalisation de petits pains de cire.


La problématique est ici assez différente de celle de la cire contenue dans les cadres.
Les résidus d'opercules qui sortent du processus d'extraction du miel sont en fait un mélange de cire, d'impuretés et de miel (notre centrifugeuse ne récupère pas 100 pour 100 du miel). C'est avec les résidus d'opercules que l'on fait la plus belle cire car elle a été produite par les abeilles dans l'année. En fonction des miellées les abeilles sécrètent de la cire de couleur très spécifique, très claire pour le colza, jaune "pétant" pour le tournesol...
Au moment de l'extraction du miel, quand on vide la centrifugeuse (appareil qui sert à séparer le miel de la cire), on place son contenu dans de grands bacs en contreplaqué.



En fin de saison, lorsque l'on procède à la fonte de ces résidus d'opercules il suffit dès lors de les pelleter et les placer dans une grande chaudière prévue à cet effet.




On aura au préalable vidé 2 seaux d'eau dans le fond de la chaudière.











Le feu de bois entre ici directement en contact avec la cuve qui contient la cire (l'affaire est donc plus délicate qu'avec le modèle Bourgeois), maintenir un feu continu, sans excès.














La cire commence à fondre ; mélanger l'ensemble et faire l'appoint pour atteindre le niveau optimum.


















Environ 1 heure 1/2  après l'avoir remplie, le contenu de la cuve est désormais liquéfié.



C'est la phase la plus délicate car il ne faut pas attendre au risque de surchauffer la cire et de dégrader ses qualités. On peut même, si l'on n'y prend garde, voir le mélange bouillir et mousser telle l'huile bouillante (friture), ce qui serait très dangereux car alors le risque de débordement et/ou de voir la cuve prendre feu est bien réel. La plus grande vigilance est donc de mise.
Les récipients qui vont collecter le mélange fondu doivent être préparés à l'avance.





Le plus sage est d'ailleurs de vider la cuve lorsqu'il reste encore un petit peu de cire non fondue, on est alors certain de ne pas avoir trop attendu.




Le récipient collecteur approché (ici un demi-bidon coupé), un filtre constitué d'un cadre de bois et d'un grillage destiné à retenir les impuretés susceptibles de surnager posé dessus, on fait pivoter la cuve sur son axe. Une fournée permet de remplir deux demi-bidons. Ici la plus grande prudence est de mise. Rappel du geste de secours indispensable en cas de brûlure : arroser la plaie avec de l'eau froide pendant au moins 5 minutes.
Sitôt la cuve vidée, remettre 2 seaux d'eau dans le fond et la remplir de nouveau. Une cuve restée vide avec un feu nourri par dessous : attention il y aurait risque d'incendie.




Il suffit ensuite de laisser reposer les bacs de cire liquide ; si aucun insecte (abeilles, frelons) ne vient se noyer, on peut laisser à l'air libre.


















Dans une journée de travail, je fonds une bonne douzaine de demi-bidons de cire.

























Après 36 heures on peut démouler les bacs, on voit bien que la décantation s'est opérée, le miel s'est accumulé au fond, les impuretés au milieu et la cire s'est solidifiée en surnageant.











On élimine au maximum les saletés par raclage de la couche la plus foncée. En fonction de la quantité d'impuretés encore présentes à ce stade, on est amenés à refondre les pains à nouveau pour les purifier - ou pas -.





























Après une deuxième fonte on obtient de magnifiques pains de cire, le pourcentage d'impuretés est désormais d'environ 2 pour 100.












La cire sera ensuite utilisée pour faire réaliser à façon des feuilles de cire gaufrée, mais aussi pour élaborer des bougies, de l'encaustique,...

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